24 - Peinture et musique, l'oeil et l'oreille
A 14h15, les vendredis 7 novembre, 16 et 30 janvier, 13 février, 10 avril
Salles Saint-Nicolas, 3 rue Jeanne d'Arc, Compiègne
Tarif : 25 €
Par Catherine Menciassi-Authier
docteure en histoire, diplômée de l’École du Louvre, chercheuse à l’université de Versailles-SaintQuentin-en-Yvelines (centre
d’histoire culturelle des sociétés contemporaines).
Ce cycle propose d’explorer la peinture de paysage et ses échos dans la musique.
Ces regards croisés traversent les grands courants esthétiques qui jalonnent l’histoire des arts, agrémentés d’écoutes musicales.
La peinture de paysage : de ses origines à la Renaissance jusqu’au XVIIè siècle
24.1 7 novembre 2025
La peinture de paysage : de ses origines à la Renaissance jusqu’au XVIIè siècle
Monteverdi, Lully, Corelli, Scarlatti
Le sentiment de nature dans le paysage italien, la gloire du paysage hollandais, le paysage classique français
Le premier volet nous plonge dans la naissance du paysage, des origines à la Renaissance, et son plein essor au XVIIè siècle.
Entre l’Italie baroque des Carrache, de Monteverdi et de Scarlatti, le Classicisme en France de Lully, Poussin ou de Claude Gellée (Le Lorrain), ou encore la Hollande et ses vastes horizons avec des peintres comme van Ruysdael ou van Goyen, découvons comment le sentiment de nature s’exprime en peinture comme en musique.
Gaspard Dughet,
Paysage du Latium avec bergers, troupeaux et château, 1660
Le paysage romantique
24.2 16 janvier 2026
Le paysage romantique
Beethoven, Schubert, Liszt
Le paysage et le sublime : Friedrich et Turner
A l'époque romantique, le paysage acquiert dans la peinture comme dans la musique plus de liberté et de dynamisme et cherche à traduire les sentiments et états d’âme de l’homme. Dans un dialogue avec le cosmos, l’être humain se confronte à sa petitesse.
Chez Beethoven, Schubert, Friedrich ou Turner, le paysage prend alors une dimension quasi-religieuse à la fois cathartique et symbolique.
Caspar Friedrich, paysage du Riesengebirge, 1810
Le paysage impressionniste
24.3 30 janvier 2026
Le paysage impressionniste
Debussy, Chabrier
Les bords de Seine, la Normandie, l’eau, la neige, la lumière
Avec les impressionnistes, le paysage devient une véritable étude de la lumière et des sensa-tions visuelles. Héritiers de l’école de Barbizon, ces peintres choisissent de travailler en plein air, sur le motif, pour capter l’instantanéité des variations atmosphériques.
Contraints de peindre rapidement, ils abandonnent le mélange des couleurs sur la palette au profit de petites touches juxtaposées de tons purs, créant ainsi un effet de fondu et un scintillement lumineux.
Des bords de Seine à la Normandie, à travers l’étude des nuages, des reflets de l’eau ou de l’éclat de la neige, cette conférence explorera les liens entre peinture et musique impressionnistes, notamment à travers les œuvres de Monet, Renoir, Sisley, Debussy et Chabrier.
Alfred Sisley, La barque pendant l’inondation, 1876
Le paysage fauve
24.4 13 février 2026
Le paysage fauve
Maurice Ravel, Albert Roussel
Matisse, Kandinsky, la peinture à Collioure
Dans l’art des Fauves, le paysage devient une explosion de couleurs pures et vibrantes. À Collioure, Matisse et Derain libèrent la peinture du naturalisme en exaltant la lumière et les formes à travers des teintes violentes et audacieuses.
Ce choc visuel, où la couleur prime sur le dessin, ouvre la voie à l’abstraction, comme en témoigne l’œuvre de Kandinsky. En paral-lèle, la musique de Ravel, par son raffinement et ses harmonies chatoyantes, dialogue avec cette révolution picturale.
André Derain, Bateaux à Collioure, 1905
Une promenade dans le XXè siècle
24.5 10 avril 2026
Une promenade dans le XXè siècle
Satie, Stravinsky, Schoenberg, Poulenc
Cubisme, futurisme, abstraction, surréalisme, expressionnisme
Le XXè siècle marque une révolution dans la perception et la représentation du paysage, tant en peinture qu’en musique. À travers cette conférence, nous explorerons les liens profonds entre les arts visuels et les courants musicaux qui ont façonné l’esthétique moderne.
De l’abstraction lyrique aux visions fragmentées du cubisme, du dynamisme du futurisme aux paysages oniriques du surréalisme, nous verrons comment les compositeurs Satie, Stravins-ky, Schoenberg et Poulenc ont traduit en musique ces transformations picturales.
Comment les rythmes dissonants de Stravinsky évoquent-ils le choc visuel des formes cubistes ?
En quoi l’atonalité de Schoenberg dialogue-t-elle avec les paysages abstraits ?
Gino Severini, Train de la Croix Rouge traversant un village, 1915
Comment la poésie musicale de Satie résonne-t-elle avec les horizons épurés des avant-gardes ? Cette conférence propose un voyage au cœur des métamorphoses du paysage au XXè siècle, où sons et images dialoguent dans une même modernité.